Johnny Hallyday - exceptionnelle interview confession

 

 Confession de Johnny

 

"J'ai souffert atrocement, à un point tel que je me tapais la tête contre les murs..."

Depuis son opération subie le 26 novembre 2009 par le Dr Stéphane Delajoux à la clinique Monceau à Paris, tout a été dit sur l'état de Johnny Hallyday. Alors qu'il passait récemment des vacances en famille dans sa somptueuse villa de Saint-Barth' et qu'il signait le 2 septembre dernier avec l'autre grand promoteur de spectacles Gilbert Coullier, laissant ainsi derrière lui son célèbre producteur et ami de toujours Jean-Claude Camus, Johnny Hallyday a décidé de livrer sa première interview confession dans le Journal du Dimanche.

Afin de donner des précisions sur ce qu'il a vécu l'hiver dernier et sur son nouveau départ, la star a décidé de livrer sa vérité, la seule et unique, à l'écrivain Daniel Rondeau, ambassadeur de France à Malte. Un ami de longue date, rencontré par hasard, à qui il s'était déjà confié à travers un document exceptionnel paru dans le journal Le Monde douze ans plus tôt, une interview décapante dans laquelle le Taulier parlait sans détours de ses prises de cocaïne... bien terminées depuis.
Invité à le rejoindre dans sa villa de Saint-Barth', ce dernier a donc écouté l'histoire vraie de notre rockstar qui revient de loin, au moment où l'île était traversée par le cyclone tropical Earl - la tempête la plus violente que la région ait connue depuis plus de quinze ans.

"Je reviens de loin"
"Il faut bien admettre que c'est assez miraculeux que je sois là. Je reviens de loin. J'ai beaucoup hésité avant de parler. Je n'aime pas parler. Mon métier, c'est chanter"
, confie Johnny. Mais aujourd'hui, le chanteur a décidé de briser le silence afin de mettre un terme aux innombrables rumeurs qui le blessent chaque fois un peu plus.

C'était au mois d'octobre dernier, alors que la star était en pleine tournée, que tout a commencé. Souffrant de problèmes terribles de dos qui l'empêchaient parfois même de marcher, il continue de chanter ne voulant pas abandonner et tient grâce à la cortisone et aux anti-inflammatoires.Opéré d'un polype du côlon l'été précédent la deuxième partie de sa tournée "d'adieux" baptisée Tour 66 et commencée à Saint-Etienne , le chanteur connaît quelques complications dûes à son traitement à la cortisone. Le cauchemar commence alors...
Il subit trois interventions et deux anesthésies générales en très peu de temps, fin juillet 2009, alors qu'il n'était rentré à l'hôpital Américain que pour un contrôle demandé par les assurances, inquiètes depuis le décès incroyable de Michael Jackson. Guéri, il repart en tournée dès la rentrée, en ayant eu à peine le temps de se reposer et de fêter l'anniversaire de ses fillettes à Saint-Barth en août 2009. Son moral n'est pas touché. Mais arrivé à la deuxième étape de cette tournée, notre rockstar national continue de souffrir du dos et d'une hernie discale. C'est pour cette raison, qu'il décide de se faire opérer par le Dr Stéphane Delajoux, médecin qui l'avait déjà opéré du même problème, en plus bénin, en octobre 2008.

"J'ai souffert atrocement, à un point tel que je me tapais la tête contre les murs"
Après cette opération, Johnny Hallyday regagne son domicile le lendemain soir. Dès la première nuit, Johnny souffre de violentes douleurs. Son épouse Laeticia contacte immédiatement Delajoux. Pas du tout inquiet, ce dernier repousse les problèmes au lendemain. De retour en urgence à la clinique Monceau, Johnny retrouve le médecin qui nettoie la cicatrice et le laisse repartir aussitôt, ne manifestant aucune inquiétude. Il le laisse même prendre l'avion pour Los Angeles, à peine quelques jours plus tard...

Pourtant, le mal est fait, lors de l'opération du 26 novembre 2009 , Delajoux a percé la dure-mère, une membrane qui protège la moelle épinière, mais il n'en avisera ni son patient ni son entourage... Dans son rapport d'opération, cet "incident grave" n'apparaîtra même pas !

Durant tout le vol vers la Cité des Anges le 1er décembre 2009, le rockeur souffre le martyr : "Je ne pouvais plus marcher". Sorti de l'avion en fauteuil roulant, il raconte aujourd'hui : "J'ai vu les images de mon arrivée, j'aimerais les oublier. Dans les jours qui ont suivi, j'ai souffert atrocement, à un point tel que je me tapais la tête contre les murs". Lorsque le médecin de famille de Los Angeles contacte Delajoux, ce dernier ne parle toujours pas de son erreur. Du côté de la star, les douleurs persistent et deviennent de plus en plus présentes. Le chanteur ne dort plus...

"Depuis, chaque nuit, j'ai peur. J'ai peur de m'endormir et de ne plus me réveiller"
Le 7 décembre, alors qu'il est à table avec Laeticia, il perd connaissance. C'est son épouse qui l'accompagnera à toute vitesse à l'hôpital du Cedars-Sinai. C'est elle aussi qui devra choisir le médecin qui allait s'occuper de l'homme de sa vie, alors qu'elle n'y connaît personne. Mais son instinct d'épouse aimante et dévouée la fera choisir le bon. Le Dr Sima, "un type formidable", comme le décrit aujourd'hui Johnny, prend alors en main le rockeur. Sous morphine, il part alors dans des délires allant même jusqu'à appeller son père toute la nuit : "Papa viens me chercher. Papa..." ! Un père pourtant complètement absent de sa vie...

Plongé dans le coma, il se dit comme "tombé dans un trou noir". Le Dr Sima expliquera plus tard à notre rockeur national qu'il revient de loin. Ce dernier confesse : "Depuis, chaque nuit, j'ai peur. J'ai peur de m'endormir et de ne plus me réveiller. Ça me glace le sang, je réveille Laeticia pour qu'elle me rassure". Sorti du coma artificiel après deux essais, il se souvient du visage de son ami Charles Aznavour et de celui de sa femme, Laeticia.

"Je ne pouvais plus me voir dans la glace"
De retour chez lui à Los Angeles pour les fêtes de fin d'année, où il retrouve ses filles Jade et Joy - qui étaient interdites de visite à l'hôpital -, sa demeure est transformée en véritable service hospitalier. Toujours sous traitement, le chanteur se voit diminué. Il ne le supporte pas, il va mal : "J'ai beaucoup de difficultés à retrouver ma place dans la vie". Devant même faire appel à une doublure pour le tournage du dernier spot Optic 2000 tourné dans le désert à côté de Los Angeles, l'interprète d'Allumer le feu se sent humilié : "On avait fait de moi un légume".

Il décide alors de s'offrir une période de convalescence dans sa villa de Saint-Barth'. Des journées passées devant la télévision, sans vraiment la regarder. Des silences interminables... Il avoue non sans émotion : "Je n'avais plus envie de rire. J'étais cet homme plein de larmes. Il suffisait que quelqu'un me dise : "Comment vas-tu ?", je m'effondrais". Ayant été longuement intubé à la clinique, Johnny a perdu sa voix. La star vit alors un véritable cauchemar : "Je ne pouvais plus me voir dans la glace. Je n'arrivais même plus à rêver qu'un jour je serais debout avec un micro à la main devant mon public. C'est que je traversais une phase de dépression terrible", et analyse : "Je suis tombé dans un gouffre et je suis en train d'en sortir, non sans peine. Je suis très fragile, et je suis très fort (...) je peux mourir, ou je peux vivre, ça dépend comme on m'aime".

Le médecin lui conseille de consulter un psy. Johnny refuse.


"Je lui dois la vie, elle me rassure, c'est ma dernière femme"

Assailli par de violentes angoisses, pris d'une hyper-agressivité, il entraîne avec lui les gens qui l'aiment, dans son cauchemar. Il entraîne avec lui la femme de sa vie, Laeticia : "Elle m'a sauvé deux fois. Au moment du désastre, après l'opération de ma hernie discale, en prenant les mesures d'urgence qui s'imposaient, et au moment de ce nouveau désastre, moral et psychologique, en continuant de me soutenir malgré moi". C'est elle qui lui organisera son magnifique anniversaire pour ses 67 ans sur le fameux Paquebot le 15 juin dernier.

Une fête superbe où tous ses amis étaient présents et durant laquelle Johnny a réussi à chanter de nouveau certains de ses plus grands tubes - Gabrielle, La musique que j'aime : "Ma voix est sortie. Ce moment a effacé des mois d'ombre et de blessures" ! Une prestation exceptionnelle que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Soutenu par son épouse tout le long de cette phase de dépression, il lui déclare aujourd'hui son amour : "Je lui dois la vie, elle me rassure, c'est ma dernière femme. On a écrit beaucoup de choses sur elle - des vraies méchancetés totalement fausses dans un article assassin du Nouvel Obs, bourré d'erreurs ! NDLR -, pendant que j'étais condamné au silence et à l'inertie. Toutes fausses. J'ai été complètement déboussolé par ce que j'ai pu lire dans la presse. Blessé pour moi et pour ma femme, pour mes deux petites filles, Jade et Joy. La famille que je n'ai jamais réussi à construire, Laeticia me l'a donnée".

Blessé que son propre fils se soit opposé à la femme de sa vie, il confie : "Je n'ai jamais eu le bonheur de voir grandir mes enfants, David (Hallyday, ndlr) et Laura (Smet, ndlr). J'aime tendrement Laura, et David restera toujours mon fils, même s'il s'est montré disons... assez léger avec Laeticia. Les basses querelles de famille me répugnent. Il y a des choses qui ne se font pas ! La famille que je n'ai jamais réussi à construire, Laeticia me l'a donnée. Mes enfants adoptés sont mes vrais enfants, à l'égal de mes deux autres. Mon rêve a toujours été : Une grande maison, une grande table et tout le monde réuni autour de la table. A bon entendeur salut !" Ça a le mérite d'être clair pour ceux qui n'auraient pas bien compris le message, on notera que David n'a pas été invité aux 67 ans de son père... Laura, "souffrante" ce jour-là, était également absente, mais ils pourront revenir s'asseoir à la table familiale...


"Pour la première fois depuis des mois, j'ose regarder en avant"

Aujourd'hui, Johnny est sorti de son sombre cauchemar, de cette tragique dépression. Il travaille actuellement avec Matthieu Chedid sur un nouvel album qu'ils enregistreront en septembre à Los Angeles. Il raconte : "Pour la première fois depuis des mois, j'ose regarder en avant. Je me sens renaître. J'ai l'impression d'un retour aux sources".

Il revient sur sa séparation d'avec son producteur Jean-Claude Camus et de sa nouvelle collaboration avec Gilbert Coullier, auquel il a donné son accord le 2 septembre dernier : "Je m'arrange pour repartir d'un pas neuf. Camus est à moitié en retraite. Il a vendu son affaire et ce n'est plus lui qui s'en occupe. Je lui garde une certaine tendresse, il y avait une part de folie qui lui permettait de me comprendre, son successeur (il faut comprendre qu'il parle de Warner France) est uniquement un businessman. Nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre". Jean-Claude Camus a déclaré dans un communiqué qu'il avait appris la nouvelle "la mort dans l'âme". 35 ans d'amitié et de travail en commun, on peut le comprendre...

Alors que certains ne se sont pas privés (depuis son annonce de changement de producteur) de déclarer que Johnny faisait "un coup de pognon", qu'il était "aux abois financièrement" etc..., le JDD confirme que le rocker a bien refusé de signer avec le groupe Lagardère qui aurait proposé 6 millions d'euros (mais en avance sur les concerts à venir), car son ami Jean-Claude Darmon qui représente Johnny aujourd'hui, aurait exigé 6 millions, mais non remboursables. Les négociations ont été, d'après nos informations et non celles du JDD, rompus par le chanteur, en août 2010. C'est après cette histoire, le 14 août, que Darmon a pris contact avec Gilbert Coullier. D'après le JDD, c'est un accord à 12 millions d'euros qui aurait été conclu, 8 millions en janvier 2011 et 4 millions en juin 2011... ce qui prouverait que Johnny n'est donc pas si à court d'argent que ça ! Ces avances seraient déductibles des "gros concerts" que le rocker fera en 2012 seulement, le temps de terminer tous ses autres projets et d'être au mieux de sa forme. Ne plus mélanger "Je fais des films, je fais du théatre, je fais un album, je fais des pubs". Quand il fera des shows, il sera au top.

Il s'explique d'ailleurs sur ces autres nombreux projets tels qu'un film de Tony Scott, le prochain film de Nicolas Poiret ou encore une pièce de Tennessee Williams mise en scène par Bernard Murat au théâtre : "Tous ces projets m'ont aidé à me redresser. Je dois mon succès aux Français, c'est le public le plus fidèle du monde. Je peux envisager presque sereinement une nouvelle tournée pour 2012.

Hallyday vs. Delajoux ?
Dans la guerre Johnny Hallyday contre Dr Delajoux, les enjeux financiers sont énormes. Le 9 juillet dernier, un pré-rapport d'expertise accablant de 64 pages était rendu. Selon ce dernier, le Dr Delajoux aurait manqué à ses obligations médicales en ne mettant pas son patient au repos après une intervention où il lui avait causé une brèche dans la dure-mère, mais surtout en ne le prévenant pas, ni lui, ni son entourage, ni les médecins ! Mais la défense du chirurgien, représentée par Me Hervé Témime, ne flanche pas et se dit même confiante. Ce n'est qu'à la fin du mois que les deux experts Bertrand Gachot et Marc Tadié trancheront dans leur rapport final. Plusieurs dizaines de millions d'euros sont en jeu... mais c'est en fait une bataille de compagnies d'assurances, celle qui assurait la tournée et celle qui assure la responsabilité professionnelle de Delajoux !

Il termine par : "J'ai décidé que je verrais grandir mes filles et que j'allais reprendre la route du vagabond du rock (il a dit "on m'a volé mes adieux") que je n'ai jamais cessé d'être. Je veux montrer que je suis encore le boss" !


 



16/09/2010
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